Sideïl, nous voilà !

La charrette et les deux cavaliers continuèrent leur chemin jusqu’au palais, traversant les rues vides à cette heure tardive. Les nuages avaient été chassés par une douce brise et L contemplait les astres lumineux, allongé dans la charrette sous une chaude couverture. Soudain, le morceau de bois muni de roues s’arrêta et, baissant la tête, le prince aperçu enfin le palais de Sideïl. Il sauta à terre, bientôt suivit de ses trois compagnons.

- Aah, ça fait du bien de revenir chez soi... Enfin pour vous, bien sûr. Nous vous suivons, L !

Mais avant que L n’ai pu répondre qui que ce soit, Va’la se retourna vers lui.

- Je vote pour un bon repas dans les appartements royaux puis un bon lit. Le voyage était vraiment ennuyeux.

Sur ce point-là, l’elfe violette n’avait pas tort. Le prince fixa le palais se détachant sur le ciel noir pendant quelques instants, la lune éclairait son visage, le rendant plus pâle que jamais. Puis il se retourna avant de répondre d’une voix plate.

- Bien. Suivez-moi !

Et sans même attendre une quelconque remarque, L gravit les marches blanches du palais et pénétra dans la salle principale. Les gardes, portant une armure grise scintillante sous les rayons de la lune, le laissèrent passer ainsi que ses invités. Une fois le petit convois entré, ils refermèrent la lourde porte de bois sombre et retournèrent s’installer à leur poste, vaillant, et prêt à remplir leur devoir. Le prince avançait rapidement, parcourant les longs et sombre couloirs du palais, faiblement éclairés par les torches à la flamme vacillante. Il se dirigeait vers les cuisines, se retournant parfois pour vérifier que ses trois compagnon, et la serpillère à poils, suivaient toujours. Enfin arrivé à destination, L ouvrit quelques placards qui grincèrent, attrapa un bocal remplit de gâteaux secs et s’en retourna s’assoir près de la table en chêne. Le bocal ne résista pas longtemps aux coups du jeune homme et bientôt, ce dernier enfournait un petit gâteau rond au chocolat dans sa bouche. Après quelques instants de méditation profonde sur les bienfaits du chocolat, le prince se rendit compte que ses 3 compagnons étaient toujours debout sur le pas de la porte et le regardaient étrangement. Les yeux noirs de l’elfe se plongèrent alors dans ceux des invités.

- Vous pouvez vous servir…

L nous dit de le suivre et nous guida dans le palais. Lorsqu'on arriva aux cuisines, il se dirigea vers un placard, sortit un bocal de gateaux et commença à manger. Il ne semblait même plus savoir que l'on existait. Au bout d'un moment, il se tourna vers nous, Alec, Ariane et moi et nous dit :

-Vous pouvez vous servir...

Va'la ne se derangea donc pas, ouvrit un placard et tomba sur un morceaux de viande fumée. Elle s'installa en face du prince et attaqua son repas. Elle en donna un bout à son chien. Après avoir mangé, elle annonça :

-Je vais me coucher et vous devriez en faire autant.

Elle se tourna ensuite vers L.

-Demain nous allons en ville pour rendre les chevaux et la charrette. Bien sur vous venez avec moi. De plus je dois faire un rapport sur tout les barbares que nous avons croisé en route. Si, pour nous, ils n'ont pas été genants, ils pourraient le devenir pour des voyageurs qui n'ont pas les moyens de se payer un protecteur. Sur ce, bonne nuit à tous.

Va'la alla se coucher dans la chambre qui lui avait été assigné dans les appartements du prince. Elle deposa ses affaires, prit une douche et se coucha. Elle étudiait les détails du plafond ornementé quand elle entendit L se coucher. Elle fut rassuré et s'endormit aussitot. Son chien au pied du lit.
Le lendemain matin, elle retrouva L et, apres un cours petit dejeuner, ils partirent en ville. Ils rendirent les chevaux. Va'la fit son rapport à la caserne où pouvait loger les protecteurs. Comme il était presque l'heure du repas, elle en profita pour les emmener dans une auberge toute proche où ils prirent une table et commanderent un repas.

[Suite avec Torgga pour L et moi]

[Ok. Je vais me coucher alors Vous rester dans le sujet ou vous en faites un dans les quartiers de la ville ?]

Va'la se tourna vers L, tandis qu'Ariane continuait à se dégourdir les jambes.

"Je vote pour un bon repas dans les appartements royaux puis un bon lit. Le voyage était vraiment ennuyeux."

La fée acquiesça discrètement. Ennuyeux n'était pas le mot qui convenait le plus, mais disons que le retour avait été moins mouvementé que l'aller ; ce qui, soit dit en passant, la satisfaisait totalement : l'aventure, ce n'était pas tout à fait son truc.
L demanda ensuite à sa suite de le suivre et out le monde s'exécuta sans rechigner. Avec sa mollesse habituel, le prince les mena dans le dédale de couloirs de son château qu'il connaissait si bien. Ariane sourit légèrement en découvrant leur destination : les cuisines. Sacré L ! Mais il fallait avouer qu'il avait raison : elle mourrait de faim.
Le prince de Sideïl s'empara d'un bocal de gâteaux qu'il commença à s'enfourner sans attendre. C'est seulement par la surprise d'un étrange silence qu'il réalisa que ses trois compagnons restaient sans voix sur le seuil de la grande salle : il les invita à se servir ; Va'la ne se fit pas prier.
Ariane accepta avec plaisir. Elle s'approcha des dernières braises qui rougeoyaient dans un foyer et tira à elle un tabouret. Elle fouilla ensuite quelque peu dans les placards, mais plus particulièrement dans une remise où elle trouva quelques légumes de quoi se cuisiner une petite salade.
Après avoir avalé son encas, elle nettoya sa vaiselle et la rangea là où elle l'avait trouvé. En passant, elle prit discrètement un gâteau à L et l'engloutit.
Va'la déclara soudain :

"Je vais me coucher et vous devriez en faire autant. Demain nous allons en ville pour rendre les chevaux et la charrette. Bien sûr vous venez avec moi. De plus je dois faire un rapport sur tous les barbares que nous avons croisés en route. Si, pour nous, ils n'ont pas été gênants, ils pourraient le devenir pour des voyageurs qui n'ont pas les moyens de se payer un protecteur. Sur ce, bonne nuit à tous."

Assez fatiguée, Ariane n'écouta que d'une oreille. Comme la nuit semblait s'annoncer belle, elle se dirigea d'un pas lourd vers les jardins royaux et trouva un conifère vétuste dont les épines souples ne la piquerait pas trop. La fée déplia ses ailes translucides et s'éleva douloureusement jusqu'à une hauteur suffisante. Là, elle accrocha solidement son sac à une branche, contre le tronc, et l'utilisa comme oreiller. Elle s'allongea de tout son long sur la branche et tira une couverture sur elle.
Elle était la seule du voyage à ne pas avoir de chambre attitrée, mais en tant que fée, un bon arbre lui suffisait largement. Épuisée, elle s'endormit en quelques secondes à peine.

[on a un sujet en ville que Torgga a ouvert et elle attend a sa table depuis environ 3 mois ^^]