Petit voyage incognito jusqu'à Drakistan [Terminé]

Poursuivre notre chemin au risque d'être coincé ou faire des detours.
Je n'apprecie pas la plaine d'Emmël, il y a trop de bêtes sauvage. Si L sais à peu près se défendre ce ne doit pas être le cas de la fée et les bêtes de se coin là sont vraiment féroces et elles ne lachent leur proie que lorsque celle-ci est morte.
Les routes secondaires sont infestés de brigands qui vont profiter de la crue pour detrousser le plus de voyageurs possible même s'ils y en a peu en ce moment. Là encore L se débrouille mais pas Ariane. Surtout qu'ils seront plus nombreux que le petit groupe que nous avons croisé. Je ne peux pas prendre le risque que L ou la fée soit bléssés même si celle-ci ne m'emploie pas je suis sûr qu'elle a des amis haut-placés.
Il ne reste donc qu'une solution. J'arrivai à cette conclusion à la fin de mon repas.

-Je pense que nous devrions continuer notre chemin et prendre le risque d'être coincé. C'est à mon avis, la route la plus sure.

"Malgré notre pause durant la tempête, nous avons étonnamment bien avancé. Le voyage vers Drakistan n'est pas si long, les voies n'ont pas été trop encombrées par la neige, et nous allons bien plus vite à pied que si nous étions partis à cheval, car nous traçons droit. Nous en restons donc à deux jours de marches. C'est un bonne nouvelle. Malheureusement, nous allons devoir traverser trois rivières, dont deux sont apparemment en crus tant les précipitations ont été fortes : les ponts sont impraticables. Nous avons donc le choix : soit nous poursuivons notre chemin, au risque d'être coincé, soit nous empruntons les routes de traverses, qui sont plus longues mais quelque peu entretenues et sur lesquelles nous sommes sûrs de trouver des auberges, soit nous contournons par la plaine d'Emmël et suivant durant tout le voyage le fleuve Bruin. Dans les deux derniers cas, il nous faudra au moins une demi-journée de plus de marche, si ce n'est un jour entier. Mais pour la première solution, nous pouvons encore être bloqués pendant deux ou trois jours, si nous sommes malchanceux. Que préférez-vous, Va'la et Rywël ?"

Va'la réflechit quelques instants avant de répondre.

-Je pense que nous devrions continuer notre chemin et prendre le risque d'être coincé. C'est à mon avis, la route la plus sure.

Puis, les regards se tournèrent vers L. Lui, s'en fichait un petit peu car du moment qu'il arrivait Drakistan en vie, cela lui suffisait. Il répondit donc avec son indifférence naturelle.

- Je suis d'accord avec Va'la.

Une fois sa réponse donnée, L entreprit de finir les quelques gateaux présent sur la table. Soudain, une goutte d'eau coula le long de son visage. Tient, il avait oublié de se sécher les cheveux. Bah, ce n'était pas bien grave.

Les deux elfes réfléchirent un bon moment pendant lequel Ariane dévora littéralement son repas. Leur esprit semblait torturé par ce problème, et la Fée attendait avec impatience de connaître leurs arguments. Enfin, Va'la se tourna vers elle et répondit d'une voix ferme :

"Je pense que nous devrions continuer notre chemin et prendre le risque d'être coincé. C'est à mon avis, la route la plus sure."

Ariane en resta estomaquée : si elle s'attendait à cela ! De la part de l'elfe violette, elle aurait pensé à tout sauf à utiliser le chemin le plus sûr. Elle n'était pas protectrice uniquement pour son adresse aux combats finalement, elle s'ingéniait également à ruser ! Va'la se tourna vers L pour entendre son avis, et celui-ci dit avec la plus parfaite indifférence :

"Je suis d'accord avec Va'la."

Puis le prince de Sideïl entama les pâtisseries qu'il avait commandé. Bien. Ces deux individus ne cesseraient jamais de l'étonner ! Ariane se mordilla un peu la lèvre, déconcertée. Une goutte d'eau coula soudainement le long du visage de L, mais celui-ci ne sembla pas s'en préoccuper le moins de monde. Ariane remarqua :

"Vous devriez vous sécher les cheveux. Avec ce froid, nul doute que vous allez attraper une maladie quelconque qui nous forcerait à arrêter notre voyage encore quelques jours. Bon, je vais vous laisser. A demain."

Ariane remonta, laissant les deux elfes terminer la soirée ensemble. Dans sa chambre, elle noua sa cape autour de son cou et ouvrit la fenêtre. avec la nuit, la température s'était encore rafraîchie... Elle déploya ses ailes et alla se jucher dans un gros sapin couvert de neige. Pendant une longue heure, elle resta là à sommeiller et à réfléchir, se laissant bercer par les sons de la nuit. Enfin, quand il fit tout à fait noir, elle se leva et repartit en volant jusqu'à l'auberge. Elle ferma la fenêtre, déposa sa cape sur la commode et se glissa sous les couvertures du lit.

*****

Le lendemain matin, alors que le soleil ne s'était pas encore levé, Ariane se réveilla et se lava hâtivement. Il n'avait pas neigé cette nuit, c'était une chance pour eux. La Fée ramassa ses affaires, prit son sac, descendit dans la salle principale et commanda un déjeuner. Les deux elfes n'étaient pas encore levés, elle espérait qu'ils n'avaient pas veillé trop longtemps... Elle s'installa à une table déserte, loin des quelques autres clients déjà attablés. Pourtant, tous la dévisageaient : la plupart d'entre eux n'avaient sûrement encore jamais vu de Fée, et cela était assez embarrassant. Son repas arriva et elle l'entama, tentant de retenir ses ailes qui battaient fébrilement dans son dos tant elle était gênée.

Je decidai d'aller moi aussi me coucher.

-Bonne nuit et ne vous couchez pas trop tard.

L acquisa et je montai dans ma chambre. Une fois à l'interieur, je me déshabillai et me glissai sous les couvertures. J'entendis L monter quelques temps plus tard et, rassurée, je m'endormis.
Je me réveillai à l'aube, m'habillai, rassemblai mes affaires et pris mes armes. Je descendis dans la salle commune prendre mon premier repas. Ariane était déjà là et était l'objet de tous les regards. Je m'avançai et une dizaine de paires d'yeux me dévisagea. D'abord une fée puis une elfe violette qui porte une épée et un poignard, et ils n'avaient pas vu L encore. Les pauvres. Je m'assis à la table d'Ariane et commandai mon repas.

-Bonjour Ariane. Avez-vous bien dormi ? Je propose d'attendre Riwel disons.... un quart d'heure. S'il ne vient pas d'ici la, j'irai le reveiller.

L dégustait tranquillement ses gateaux quand Ariane lui adressa la parole.

"Vous devriez vous sécher les cheveux. Avec ce froid, nul doute que vous allez attraper une maladie quelconque qui nous forcerait à arrêter notre voyage encore quelques jours. Bon, je vais vous laisser. A demain."

A ces mots, L leva la tête vers la fée et un gateau dans la bouche, il la regarda partir vers sa chambre. Puis Va'la se leva à son tour et se dirigeant vers sa chambre, elle laissa L seul.

-Bonne nuit et ne vous couchez pas trop tard.

La salle était maitenant déserte, hormis L. Soudain, une porte s'ouvrit. Un ivrogne s'approcha alors de L et en se frottant les yeux, il lui demanda ce qu'il faisait là. Puis sans attendre de réponse, il saissit L par le bras. N'appréciant guère le geste de l'inconnu, L se leva et saisit la main de l'homme. Interloqué, l'ivrogne recula d'un pas mais L se baissait déjà, prêt à assener un coup. L'ivrogne contempla L sans vraiment comprendre et, d'un lèger coup de pied, L envoya l'ivrogne contre une des chaises avoisinantes, l'assomant au passage. Debout avec l'homme ivre à ses pieds, L contemplait la pièce maitenant pleine de désordre. Puis, Il jetta un dernier coup d'oeil à l'ivrogne et il monta dans sa chambre.
La pièce était faiblement éclairée par les rayons de la lune et L s'installa sur le lit. Il ferma les yeux. Au bout de quelques minutes, le sommeil le gagna.

Les doux rayon du soleil perçèrent au travers des vieux rideaux, venant chatouiller le furtif sommeil de L.
Une bonne demi-heure après, les paupières de l'elfe s'entrouvrirent. Déjà le jour ?
Soudain, un bruit de vaisselle cassée retentit. L se releva vivement sur son lit, les yeux grands ouverts. Son regard balaya la pièce et il soupira en comprenant que le bruit devait venir de la cuisine. Maitenant bien réveillé, L décida de se lever.
Puis, dans un élan suprême, il descendit dans la salle principale. Ses deux compagnes étaient déjà là. Soudain, L s'arrêta, tout les regards étaient maitenant tournés vers lui et quelques rires retentirent dans la salle. C'est sur qu'ils ne devaient pas voir des personnes comme cela bien souvent. Puis L réflechit et après quelques instants, un air dépité pu se lire sur son visage. Il avait compris l'origine des rires : ne s'étant pas séché les cheveux avant de dormir, ils devaient maitenant être encore plus ébouriffés qu'à l'accoutumée. Heureusement que personne ne savait qu'il était le prince, la noblesse de Sideïl en aurait pris un coup.
Il finit par s'assoir avec les deux jeunes filles.

[Ouoh, dites, je vais tout de même pas être la seule à faire avancer l'histoire, hein ! Déjà qu'on raille l'honneur du malheureux Martthouse, je vais pas tout accepter !!! Wink

]

Va'la arriva peu après, tandis que les premiers rayons lumineux perçaient à travers les fenêtres du hall. Elle s'installa à ses côtés ; elle aussi était l'objet de tous les regards. Bon, il fallait dire qu'une elfe violette, ce n'était pas non plus banal. Va'la eut un sourire mutin et commanda son déjeuner.

"Bonjour Ariane. Avez-vous bien dormi ? Je propose d'attendre Riwël disons.... un quart d'heure. S'il ne vient pas d'ici la, j'irai le réveiller."

Ariane acquiesça en riant. Décidément, ces deux-là formaient une belle paire de drôles. Leur aventure risquait d'être plus récréative encore...
Heureusement pour lui, L pointa le bout de son nez d'elfe juste avant la fin du temps imparti par sa compagne. Tout le monde le dévisagea, même les deux jeunes femmes. Alors, c'en était trop ; Ariane faillit éclater de rire et se mordit la joue violemment pour se retenir : le prince avait les cheveux tout ébouriffés de ne pas se les avoir séchés la veille. Pourtant, il resta indifférent aux autres et s'assit à leur table, ignorant la mine enjouée de ses accompagnatrices. Il commanda lui aussi quelques pâtisseries, et le tenancier le fixa comme s'il était fou. Ce qui, à vrai dire, n'était pas loin d'être vrai...
Ariane avait fini par s'apaiser, mais le regard des clients la gênait toujours beaucoup ; elle n'arrêtait pas de s'agiter sur son banc de bois. Enfin, n'en pouvant plus, elle se leva brusquement et alla régler sa part du repas et sa chambre ; elle laissait aux deux autres le soin de payer les leurs. En passant devant leur table, elle murmura aux elfes :

"Je vais prendre l'air, rejoignez-moi quand vous aurez fini."

Évidemment, l'excuse laissait à désirer, car elle aurait tout le temps de profiter de la forêt et de son air pur en chemin. Mais vraiment, la Fée ne supportait pas les regards lourds et indiscrets qui pesaient sur son groupe. Habituellement, les dignitaires et les commerçants qu'elle voyait étaient plus sobres dans leur curiosité, et puis elle avait l'avantage de passer inaperçue aux yeux du peuple avec ses oreilles un peu pointues et ses cheveux bruns. Malheureusement, c'était sans compter sur ses ailes qu'elle avait oublié de cacher. Depuis plus d'une lune qu'elle était restée dans son village, elle les avait dégagées et libérées. Mais maintenant que l'hiver était là, elle pouvait facilement les dissimuler sous sa cape. Ça, c'était bien.
La Fée se percha sur une branche basse et se couvrit la tête de son capuchon, en attendant l'arrivée de ses compagnons.

[ Désolé maman on va essayer d'avancer un peu plus ^^ Et je ne vois franchement pas pourquoi Martthouse se sentirait insulté. C'est presque un honneur pour lui ^^]

Lorsque L entra dans la pièce, je faillis partir dans un fou rire avant de me controler in extremis. Il avait du oublier de se secher les cheveux resultat ils était tellement ébouriffé que l'on aurait dit qu'ils étaient accrochés à des fils et tenaient tous seuls en l'air. Je jetai un coup d'oeil à Ariane et je vis que, elle aussi, elle avait du mal à se controler.

-Je vais prendre l'air, rejoignez-moi quand vous aurez fini.

Tiens la jeune fée devait être gênée de tous ces regards. J'attendis que L finisse sont repas et nous payâmes nos chambre respective avant de quitter l'auberge sous le regard ahuri des autres clients.
Ariane était perchée sur une branche et nous attendait. Elle descendit à notre approche et nous nous mîmes en route dans le silence le plus total. Ce n'est qu'après plusieurs de marche que je me rendis compte que quelque chose nous suivait. Ce n'était pas humain en raison des petits grognements que ça poussait. Je m'arretai et me retournai, la main sur mon épée. Mes compagnons s'arretèrent, alarmés. Ariane voulu dire quelque chose, je la fit taire d'un geste. Des buissons s'agitèrent puis quelque chose en bondi.

-ATTENTION !!

En pleine contemplation de ses gateaux, L ne faisait aucunement attention aux regards des autres cliens.
Cela n'était sûrement pas le cas d'Ariane qui finit par partir, gênée.

"Je vais prendre l'air, rejoignez-moi quand vous aurez fini."

Une fois leur déjeuners achevés, les deux elfes se levèrent et L paya les chambres. Une fois cela fait, ils sortirent de l'auberge sous les regards ahuris.
Ariane les attendait, perchée sur une branche. Quand les deux compagnons arrivèrent à sa hauteur, elle descendit de sa branche les rejoindre. Le groupe au complet, la marche vers Drakistan reprit. La neige était toujours là mais aucun nuages en vue, le ciel était d'un bleu pur et les oiseaux gazouillaent dans les banches dénudées des arbres.
Le petit groupe marcha ainsi plusieures heures, berçait par le chant des oiseau et par la douce chaleur du soleil d'hiver.
Soudain, Va'la s'arrêta et, se préparant à attaquer, elle se retourna. Ses deux compagnons s'arrêtèrent à leur tour, ne sachant ce qui se passait.
Le chant des oiseaux s'était arrêté et un grognement lointain se fit alors entendre. Ariane ouvrit la bouche mais Va'la stoppa net ses élans. L'atmosphére était pesante et seule la respiration tendu des voyageurs briasit maitenant le silence.
Un buisson tressailla et une masse noire en sortit.

-ATTENTION !!

C'était Va'la qui venait de crier. En effet, la masse avait bondi et elle se trouvait maitenant à quelques mètres des voyageurs. Un gros chien, ce n'était qu'un gros chien. L recula tout de même de quelques pas, ce chien ne lui inspirait pas confiance. Le chien en question, d'assez grande taille, avait un poil gris-brun et une lueure étrange se lisait dans ses yeux émeraudes.

- Ce chien ne me semble pas très amical...

Les deux elfes rejoignirent enfin Ariane et la Fée sauta à bas de l'arbre. Elle s'étira, rabattit sa capuche tombée durant le saut et secoua la neige sur ses habits. Silencieusement, ils se mirent en marche pour la troisième fois depuis le début du voyage, dans la neige craquante et le chant naissant des oiseaux. Le vent soufflait fort à nouveau, mais déjà plus aucun flocon ne tombait dans le ciel, et la visibilité était nette.
Depuis quelques temps déjà, les ailes d'Ariane bourdonnaient dans son dos et les oreilles de Va'la frémissaient ; et si la Fée ne savait pas pourquoi, l'elfe violette, elle, semblait en avoir une petite idée... Soudain, les oiseaux s'envolèrent de leur perchoir et un grognement sourd se fit entendre derrière le groupe. Lentement pour ne pas énerver l'animal, Va'la se retourna, tous ses muscles tendus. Ariane ouvrit la bouche pour parler, mais l'elfe l'arrêta d'un geste sec et autoritaire.
Va'la posa les mains sur ses poignards, L se redressa et Ariane déploya ses ailes. Quelque chose bougea dans un fourré et, brusquement, un chien gris-brun en surgit, babines retroussées.

"ATTENTION !!"

Va'la se campa sur ses positions, L recula de quelques pas, très peu rassuré par cette apparition. Avec son flegme habituel, il remarqua :

"Ce chien ne me semble pas très amical..."

Ariane, qui ne s'était pas encore habituée à ce comportement, faillit s'emporter et crier : "Bah oui imbécile, il vient de nous sauter dessus !". Mais elle se retint. De toute manière, le chien les attaquaient déjà, et la Fée tira le prince en arrière, laissa Va'la se débrouiller face à ce molosse. Puis elle pensa à protéger le personnage royal. Après tout, c'était son devoir. Elle décida de le mettre à l'abri dans un arbre et le prit par la ceinture. Cependant, L ne sembla pas réagir. Elle lui murmura à l'oreille :

"Venez, je veux vous mettre en sécurité."

L résista un peu et elle força elle aussi, lui susurrant de sages conseils. Mais avant qu'elle ait pu le persuader, un deuxième puis un troisième chien bondirent en leur direction. Avec toute la célérité possible, Ariane se plaça devant le prince et donna un coup de pied dans le molosse. Malheureusement, les Fées n'apprenaient pas à se battre et le choc fut un peu... percutant. Ariane tomba en arrière et roula sur elle-même, se stabilisa grâce à ses ailes et se mit à genoux. Elle contempla alors le spectacle qui se déroulait devant elle : en quelques secondes, la situation avait vraiment dégénérée...

Un second chien gris-brun puis un troisième blanc qui ressemblait plus à un loup qu'à un chien firent leur apparition. Selon les bruits derrière moi, Ariane essayait de mettre L en sureté et celui-ci ne se laissait pas faire.

-L, Ariane dans un arbre, c'est un ordre.

Je sortis mon épée et fonçait sur le premier chien, le second gris-brun. Je lui enfonçait mon arme dans le flanc. Il s'écroula, poussa un rale et ne bougea plus. Je me tournai vers le second qui me sauta dessus sans attendre. Je m'écroulai sous son poids. Il devait peser au moins 80 kilos. Je tirai mon poignard mais il me griffa le ventre. Je l'égorgeai. Je me relevai pour tuer le dernier chien mais il se coucha et me fit les yeux doux. Je haussai un sourcil et m'avançai. Le chien se recroquevilla et gémit. Je decidai de l'epargnai, il était mignon ce chien. Je me tournai vers Ariane et L perchés en haut de leur arbre.

-Vous pouvez descendre, il n'y a plus de risque.

Va'la se préparait à attaquer le chien quand Ariane attrapa L par la ceinture. Elle tenta vainement de l'emmener loin de la bataille mais le prince résista. Elle lui murmura à l'oreille.

"Venez, je veux vous mettre en sécurité."

Mais L n'avait aucune envie d'être protégé et encore moins emmené dans les airs. Le chien continuait de gronder, et au passage de baver, Va'la le toisant du regard. Soudain, le reste de la meute surgit. Les trois chien menaçaient Va'la quand l'un deux se déporta, se dirigeant droit vers Ariane et le prince.
L allait répliquer qu'il n'avait aucunement besoin d'aide quand Ariane vint ce placer juste devant lui et dans un essai de coup de pied, elle percuta l'un des chien. Le choc dut être plus rude pour la fée qui tomba en arrière et se retrouva sur les genoux. Le chien, lui, sembla sonné quelques instants mais il se remit vite debout. Va'la hurla alors.

-L, Ariane dans un arbre, c'est un ordre.

Le chien ayant maitenant retrouvé toutes ses capacités, entreprit d'attaquer L. L'elfe eut à peine le temps de se baisser et d'envoyer un coup de pied dans le flan de son adversaire avant que celui-ci le morde. Ariane se remit debout et profitant de l'innattention de L, elle le saisit et elle s'envola avec lui dans un arbre voisin. Se voyant soudainement soulevé du sol, L réprima un "He sa va pas ?!" avant d'arriver sur l'arbre. En bas, le combat entre les chien et Va'la continait. N'étant pas très à l'aise dans les arbres, L s'accrocha tant bien que mal à une branche, essayant de ne pas tomber. Se sentant à peu prés stabilisé, L jetta un oeil sur le combat. Etrangement, Va'la regardait un chien couché sur le flan et elle ne semblait pas vouloir l'achever.

-Vous pouvez descendre, il n'y a plus de risque.

Ha bon, il restait quand même un chien. D'ailleurs que comptait-elle en faire. Avant que le prince eut le temps de répondre à ses questions intérieures, Ariane le saisit de nouveau et le fit descendre. Enfin, la terre ferme. L avisa alors le chien couché auprès de Va'la et il ne semblait pas comprendre.

- Ce ... c'est ... ?

Va'la sa battait à présent contre trois gros chiens. Elle hurla :

"L, Ariane, dans un arbre, c'est un ordre !"

A ce même moment, le chien qu'Ariane avait tenté d'éloigner se releva et bondit en direction du prince qui, lui, se baissa en envoya un atémi dans le flan. Le molosse s'écrasa plus loin dans un fourré. Bon, finalement, L se débrouillait mieux qu'elle, alors inutile d'essayer de le protéger : elle risquait de faire plus de dégâts qu'autre chose.
Obéissant à la protectrice violette, la Fée déploya une nouvelle fois ses ailes et tira L par la ceinture. Ouf ! Il était rudement lourd ! Employant toute sa force, elle le souleva en passant ses bras sous les siens en poussant de toute sa puissance sur le sol pour décoller. Surpris, le prince s'indigna :

"Eh, ça va pas ?!"

Ariane grimaça. Tiens, il pourrait au moins la remercier !! Elle le déposa sur une branche basse et solide, mais assez haute tout de même pour que le prince soit en sécurité. Par ailleurs, il n'avait pas l'air très à l'aise en altitude... La Fée se percha à côté de lui et contempla le spectacle en le retenant.
Va'la semblait en mauvaise posture. Elle était face à un gros chien. L'esquivant, elle courut vers un second et lui planta son épée dans le flan ; il s'écroula avec un gémissement et ne bougea plus. mais déjà, le premier lui sautai à la gorge. Elle tomba à la renverse, croulant sous le poids de ce monstre. Elle le repoussa d'un coup de pied mais celui-ci la griffa violemment au ventre. Enfin, l'elfe parvint à sortit son poignard et l'égorgea. Elle se releva pour faire face au dernier chien.
Tout cela s'était passé très rapidement, une minute au plus peut-être, et Ariane avait eu du mal à suivre. Mais ce qui ce passa après l'étonna encore plus. En effet, le dernier chien, blanc, le plus petit de la meute - quoique très gros encore - se coucha devant Va'la et rabattit ses oreilles sur sa tête en faisant les yeux doux. L'elfe haussa un sourcil, peu dupe, et s'avança. Le molosse gémi et se tortilla par terre. Elle rangea son poignard et s'accroupit. pour le caresser. Elle cria aux deux autres :

"Vous pouvez descendre, il n'y a plus de risque."

Ariane attrapa le prince par les épaules et le redescendit tandis qu'il grognait. Arrivés à terre, L s'approcha de sa compagne, resta pourtant suspicieux :

"Ce... c'est... ?
- Oui, c'est un des chiens qui nous ont attaqués, expliqua Ariane. A vrai dire, il s'agit du cadet de la meute et qui visiblement n'avait pas très envie de sa battre. Il ressent votre force, Va'la, il a peur de vous. Je l'ai bien vu pendant le combat, il hésitait à prendre part au combat. Il ne doit pas être si méchant que cela..."

Toutefois, L ne semblait pas très convaincu et Ariane sourit. Elle aussi s'accroupit et caressa le pelage soyeux du chien sauvage.

~~[Ah, dsl, pas fini x)]~~
[C'est bon Wink

]

Ariane se pencha et caressa le pelage blanc du chien.

-Je pense que je vais le garder avec moi. Après un bon dressage il sera redoutable. Je vais l'appeler Siryn. Repartons avant que les charognards arrivent. Viens Siryn je vais m'occuper de toi maintenant.

Comme s'il me comprenais Siryn se leva et leva ses yeux noirs vers moi et attendit mes ordres. Apparemment il n'aurait pas besoin d'un long dressage.

-Allons-y.

Je me mis en route Siryn me suivi. Ariane et L m'emboitèrent le pas même si ce dernier ne semblait pas enthousiasmé à l'idée qu'un chien nous suivent. Le soir nous trouvâmes une auberge. Le tenancier regarda mon chien d'un air suspect mais en avisant mon épée et mes poignards, il n'insista pas. Je me couchai après un bon repas. A mon grand etonnement, Siryn vint me rejoindre dans le lit.

-T'es un sentimental toi.

Je m'endormis le poil chaud de Siryn contre mon cou.

- Oui, c'est un des chiens qui nous ont attaqués, expliqua Ariane. A vrai dire, il s'agit du cadet de la meute et qui visiblement n'avait pas très envie de sa battre. Il ressent votre force, Va'la, il a peur de vous. Je l'ai bien vu pendant le combat, il hésitait à prendre part au combat. Il ne doit pas être si méchant que cela..."

Ariane expliqua cela d'un ton presque joyeux en se penchant au dessus du chien pour le caresser.

-Je pense que je vais le garder avec moi. Après un bon dressage il sera redoutable. Je vais l'appeler Siryn. Repartons avant que les charognards arrivent. Viens Siryn je vais m'occuper de toi maintenant.

Le garder !? Savoir qu'un chien errant qui avait essayé de les attaquer allait les accompagner n'enchantait guère L. le jeune elfe regardait maitenant les deux jeune femmes accroupies, caressant le chien au pelage blanc.
Enfin, Va'la serait peut être plus douce maitenant.

-Allons-y.

Quoique ?
En tout cas, le chien semblait avoir compris qu'il valait mieux écouter Va'la car il se leva dès que sa nouvelle maîtresse fut debout. Va'la repartit sur le chemin comme si rien ne s'était passé, suivit par son chien. Ariane et L emboitèrent le pas à la jeune elfe, laissant derrière eux les cadavres sanglants des deux autres chiens.
Les oiseaux avaient recommencé à chanter et la forêt semblait reprendre vie petit à petit. Le soleil perçat même au travers des nuages gris et réchauffa les voyageurs pendant plusieures heures. La monotonie s'installa et le petit groupe marcha ainsi des heures durant.

Le crépuscule pointait à l'horizon quand une auberge se profila enfin.
Va'la entra dans le batiment, toujours suivit de ses deux compagnons et la chaleur envahit le groupe. L s'approcha alors du comptoir et demanda trois chambre. L'aubergiste avisa Va'la, postée derrière le prince, et son drôle de chien mais quand il aperçut ses poignards, il n'osa rien dire. L'homme posa alors deux clés sur le comptoir en s'excusant qu'il n'y avait plus que deux chambres.
Décidement, la chance les accompagnait... L se retourna vers Va'la et s'exclama alors de son ton désinvolte.

- N'ayant aucune envie de dormir avec votre chien, je pense que je vais dormir avec Ariane. A moins que cela ne gêne quelqu'un ?

Ne voyant aucune réponse de la part des deux jeunes compagnes, L attrapa les deux clés, en tendit une à Va'la qui la prit aussitôt et alla s'assoir à une table. Chacun commanda un repas et une fois leurs commandes arrivées, les voyageurs entreprirent de rassasier leurs estomacs. L avait commandé des gâteaux - à la surprise générale - et mangeait tranquillement. Soudain, la bête à poils blanc qui servait de chien à Va'la s'approcha de lui. Il le regarda avec ses grands yeux de chien battu et semblait affamé. L prit alors un gâteau entre ses doigts et il le lâcha au dessus de la truffe de l'animal. Le gâteau arriva en pleine milieu de la tête du chien et ce dernier recula, surprit. Le prince observait le chien en se demandant s'il n'avait pas fait une erreur dans la manière de donner à manger à cet animal. Pendant ce temps, la touffe de poils blanc ayant compris que le projectile qui venait de lui arriver en pleine tête pouvait se manger, se jetta sur la nourriture et la dévora. Content d'avoir éloigné l'attention du goinfre blanc de son assiette, L entreprit de finir ses gâteaux.
Mais loin d'être rassasié, le chien continuait de tourner autour du prince en jappant. Voyant que le monstre à pattes en voulait encore à ses victuailles, le jeune elfe se dépecha alors de finir son assiette. Le chien ne se désespérant pas, s'assit à côté de L et attendit. Jettant un regard noir sur l'animal, L avisa alors ses deux compagnes qui l'observaient depuis le début. Il les regarda longuement d'un air désinvolte. D'acord, se disputer avec un chien était stupide mais cette touffe blanche n'avait pas à toucher à ses gâteaux. Va'la ayant fini son assiette et étant fatiguée, se leva et se dirigea vers sa chambre. La serpillère blanche suivit docilement sa maîtresse sous le regard triomphant de L. Finalement, le chien n'avait pas réussit à manger ses gâteaux, où au moins il n'en avait mangé qu'un.
La salle de l'auberge était maitenant déserte, chose normale pour une heure aussi avançée, hormis Ariane et L. La voix du jeune elfe s'éleva soudainement dans la salle. Il parlait d'un ton détendu mais une certaine fatigue pouvait se lire sur son visage.

- A votre avis, quand arriverons nous à Drakistan ?

Va'la caressa le bout du museau du petit chien blanc.

"Je pense que je vais le garder avec moi. Après un bon dressage il sera redoutable. Je vais l'appeler Siryn. Repartons avant que les charognards arrivent. Viens Siryn je vais m'occuper de toi maintenant."

Siryn... C'était un joli nom, ça. Va'la se releva et le chien la suivit du regard. Elle s'apprêta à partir.

"Allons-y."

Ariane se remit debout et ajusta sa cape. Déjà, Va'la, suivie de son nouveau chien, prenait les devants de la petite troupe. La Fée jeta un coup d'œil à L, lui adressa un sourire en voyant son expression presque horrifiée, et emboîta le pas à l'elfe violette. Pour s'éloigner le plus rapidement possible du champ de bataille où gisaient les cadavres, Ariane prit la tête du groupe en avançant à vive allure. Quand ils furent assez loin, elle se détendit et ralentit le pas : ils devaient se ménager pour le reste du voyage.
Ce jour promettait d'être plus beau que les précédents. Le soleil perçait nettement à travers les épais feuillages des arbres hivernaux, et les oiseaux recommençaient à chanter gaiement. Serait-ce un signe du retour du printemps ? Par endroit, la neige brillait un peu plus, fondante, et à de nombreuses reprises, des gouttes tombèrent dans le cou de la Fée, qui avait retiré sa capuche pour laisser à ses cheveux la liberté d'ondoyer au vent.
Pour l'instant, ils avaient traversé le fleuve Bruin sans problème, et plus aucune chose ne s'était attaquée à eux, que se soit un animal, un brigand ou un élément climatique. Cela rassurait Ariane. Se battre n'était pas vraiment dans ses cordes, ses voyages étaient habituellement plus... calmes.

En fin de journée, le groupe dut traverser un autre fleuve, un affluent du Bruin. Comme la nuit tombait, ils devaient vite trouver une auberge ou un lieu pour loger. Heureusement, ils avaient atteint une des routes principales qui parcouraient le continent, et une taverne se profila bientôt à l'horizon. Le groupe y parvint alors qu'il faisait déjà nuit noir depuis plus d'une heure.
Lorsqu'ils entrèrent, une douce chaleur les envahis. Malgré le rude hiver, de nombreux marchands sillonnaient les routes et la salle était comble. Cet hôtel était l'un des plus importants de la région, il n'était donc pas très discret de s'y réfugier, mais il n'y en avait pas d'autre à moins d'un heure de marche.
Va'la approcha du comptoir et y déposa sa bourse en demandant trois chambres. Le tenancier jeta un coup d'œil au visiteur, de mauvaise humeur, et se ravisa en voyant Siryn le chien et les poignards de l'elfe violette. Il sortit d'un tiroir deux clefs et les présenta.

Va'la haussa les épaules et régla d'avance la nuit. L, suspicieux, regarda le chien blanc d'un air presque dégoûté, contrastant avec son habituelle indifférence.

"N'ayant aucune envie de dormir avec votre chien, je pense que je vais dormir avec Ariane. A moins que cela ne gêne quelqu'un ?"

Ariane rougit et secoua la tête : que pouvait-elle répondre à cela ? Comme personne ne parlait, le prince de Sideïl prit une clef, tandis l'autre à Va'la et chercha une table vide. Il en restait une, que l'on venait de débarrasser de son occupant ivre. Il balaya la table d'un geste ample et commanda des pâtisseries, fidèle à son habitude. Va'la choisit elle aussi un repas garni et Ariane demanda un plat végétarien.
Durant le repas, la Fée se cacha souvent derrière ses mains pour parvenir à dominer le rire qui s'élevait en elle. En effet, L, non content de devoir supporter Siryn durant le voyage, s'agaçait de le voir sautiller autour de lui, un peu fou. A un moment, il lâcha un gâteau qui s'écrasa sur son museau. Ariane cru que Va'la allait exploser, mais elle n'en fit rien. La tension entre les deux ces prochains jours allait être... explosive. Le chien se lécha joyeusement les babines en continuant de sauter partout. L se dépêcha de finir son assiette et renvoya Siryn vers sa maîtresse. Celle-ci, impassible, quitta la table en s'excusant et monta se coucher, fatiguée.
Le groupe était arrivé en dernier à l'auberge, et ils se trouvaient à présent seuls dans la grande salle. Seul le bruit continu de la vaisselle en train d'être lavée montait de la cuisine. À la flamme d'une unique bougie, L se tenait à moitié affalé sur le banc tandis qu'Ariane, était assise en face de lui, appuyée sur la table. elle somnolait, inconsciente de la nuit noir du dehors et du fait qu'elle aurait peut-être dû aller se coucher.
La voix du prince de Sideïl s'éleva soudain dans la pénombre :

"A votre avis, quand arriverons-nous à Drakistan ?"

Sur le point de s'endormir, Ariane faillit glisser sur la table et se redressa, ensommeillée.

"Hein ?"

Dit comme ça, ce n'était pas très éloquent. Les deux elfes allaient finir par douter de son poste de Fée diplomatique, tant ses maladresses et autres erreurs étaient fréquentes. Elle se frotta les yeux et s'étira.

"Excusez-moi... Vous disiez ? Drakistan ? Heu... Bonne question. Je ne sais plus très bien. Un ou deux jours, je crois. Mais j'ai entendu dire par deux marchands que la route vers Drakistan allait être bloquée. La neige commence à fondre par endroit et se déverse dans les fleuves. La cru risque d'être importante. Ca pourrait donc prendre un peu plus de temps que prévu. Mais nous tenons le bon bout."

A vrai dire, Ariane n'avait plus vraiment la tête à réfléchir. A dormir, peut-être, mais pas autre chose. Elle s'excusa auprès de L, monta à sa chambre et se retrouva dans un long couloir silencieux. Pour y être venu assez souvent, la Fée connaissait l'auberge presque comme la Forêt. Elle se rendit donc au numéro de chambre indiqué par l'aubergiste, et tenta d'ouvrir la porte. Elle était fermée. Bizarre... Elle se rappela alors qu'elle partageait sa chambre avec L et que c'était celui-ci qui détenait la clef. En grognant, elle redescendit dans la salle à présent désertée. Même l'elfe avait disparu !
Épuisée, elle partit à sa recherche dans les sombres couloirs, en espérant secrètement qu'il ne s'était pas perdu...

"Hein ?"

Ariane était en train de somnoler et la question du jeune elfe semblait l'avoir réveillé.

"Excusez-moi... Vous disiez ? Drakistan ? Heu... Bonne question. Je ne sais plus très bien. Un ou deux jours, je crois. Mais j'ai entendu dire par deux marchands que la route vers Drakistan allait être bloquée. La neige commence à fondre par endroit et se déverse dans les fleuves. La cru risque d'être importante. Ca pourrait donc prendre un peu plus de temps que prévu. Mais nous tenons le bon bout."

L posa son index sur ses lèvres quand soudain, Ariane se leva et s'excusant, elle monta dans sa chambre. Maitenant seul, L se demanda ce qu'il pouvait bien faire. Il n'était pas très fatigué malgré les divers évenements de la journée et il se décida donc à aller faire un tour dehors. Le ciel était couvert et même la lune restait cachée derrière les nuages grissonant. Aucun bruit ne parvenaient aux oreilles du prince et la forêt semblait dormir profondément. L pénétra dans la forêt, se fraillant un chemin au milieu des innombrables branches. Il marcha ainsi plusieures minutes avant de trouver une petite clairière. Là, il s'assit et ferma les yeux. L'air était frais et une brise venait danser dans les cheveux du jeune elfe. Il resta ainsi une dizaine de minutes, profitant de la sérénité de la forêt.

*CRAC*

Crac ?! L eut juste le temps d'ouvrit les yeux avant qu'une chose blanche ne lui tombe dessus.
Une masse de neige fondante venait de tomber d'une branche et avait atterit sur le jeune elfe. Plus rien ne bougea pendant quelques instants jusqu'à ce qu'une main aparaisse au milieu du tas blanchâtre. Puis une deuxième et enfin L émergea de la neige. Vraiment c'était une sale journée...
Une fois entièrement sortit, le jeune elfe se secoua en vue d'enlever la neige de ses vêtements. Mais malgré ses efforts, il restait couvert de neige et surtout frigorifié. He bien, il ne lui restait plus qu'à retourner à l'auberge.
L se dirigea alors vers la sombre forêt.
De retour près du batiment, il entreprit de trouver une entrée. L finit par tomber sur une porte qu'il ouvrit aussitôt. Tient, la cuisine. Quitte à en profiter, L fouilla discretement dans les placard et en sortit deux morceaux de sucre. Voilà de quoi redonner de l'énergie. Une fois son butin dégusté, le jeune elfe ouvrit une seconde porte et arriva dans la salle principale. La neige commençait à fondre et une flaque apparut bientôt à ses pieds. L ne s'en occupa guère, cherchant un moyen de se réchauffer. Il s'apprêtait à monter les escaliers quand Ariane arriva derrière lui. Le prince se retourna alors et il regarda la fée avec ses grand yeux noirs.

Ariane se promena dans les longs couloirs sombres de l'auberge en quête du porteur de clef, L. Le seul à pouvoir accéder la chambre qu'elle aurait bien aimé rejoindre pour un juste sommeil. Elle déambula ainsi pendant un certain temps, seule et silencieuse. La nuit fraîche lui permit de faire le point dans son esprit et son cœur.
Les derniers événements l'avaient un peu bousculée, et la rencontre avec ces deux elfes si singuliers perturbée. On n'en rencontrait pas des pareils tous les jours... et heureusement. Va'la déjà. Elle semblait prête à tout pour protéger L, quitte à l'espionner ou à tuer (ce qui était pas mal de la part d'une Protectrice), voire à se sacrifier. Pourtant, en dehors des dangers, elle paraissait se désintéresser totalement de lui, avec un certain mépris même dans la voix. La Fée ne savait pas depuis combien de temps ils se connaissaient, mais un lien particulier s'était tissé entre ces deux-là, pour sûr. L ensuite. Un prince avec une allure de paysan travailleur et pour lequel la vie a été clémente. Toujours impassible, aux habitudes pour le moins étrange, mais qui se révélait fort de caractère et intelligent quand les circonstances l'y obligeait. Elle se demandait quel roi cela donnerait un jour... qui sait ?
Ne trouvant pas le prince de Sideïl dans la taverne, dont elle avait déjà fait trois fois le tour, la Fée se pencha à une fenêtre au fond d'un corridor. Elle étudia attentivement tout le paysage environnant, vide et gris. La terre reprenait peu à peu ses droits sur la neige, bon présage... Une masse remua soudain dans un coin de son champ de vision et elle tourna la tête vers elle. Ah non, c'était juste un gros tas de neige fondue. Un énorme tas de neige. Elle allait se détourner de ce spectacle insignifiant quand le tas bougea à nouveau. Cette-fois ci, une main en sortit, puis une deuxième, et enfin... une personne toute entière. L ! lui seul pouvait se mettre dans un tel embarras.
La Fée réprima un sourire et, tandis que l'elfe rentrait à l'auberge, elle le suivit. Elle déploya ses ailes et décolla vers le sol. Il erra un bon moment autour de la demeure avant de trouver une porte. Pas très malin... Dans la cuisine où il était arrivé, il déroba du sucre qu'il empiffra comme s'il s'agissait d'un véritable aliment. Qu'allait-il encore inventer après ? Ayant piqué sa curiosité, Ariane entra elle aussi dans la cuisine et referma la porte. L s'était arrêté sur le seuil de l'entrée conduisant à la salle principale, et des gouttes coulaient le long de son corps pour achever de s'écraser à terre, formant peu à peu une flaque sur le sol. La Fée attrapa une serpillière sur un comptoir et s'approcha du prince. Celui-ci, sentant une présence dans son dos, se retourna vivement et la fixa droit dans les yeux.
Étrangement, son attitude n'était pas offensive, il ne semblait même pas surpris de la voir. Ariane le regarda un instant encore, muette, ses yeux noisettes les siens noirs, puis fronça les sourcils.

"Vous ne devriez pas fouiller dans les placards des gens que vous ne connaissez pas. Si on vous surprenait, on pourrait vous prendre pour un voleur, et comme vous désirez rester un anonyme, cela pourrait engendrer de sérieux soucis."

Elle se dérida, sourit et s'accroupit pour essuyer la tache d'eau par terre. Puis elle se releva, essora le chiffon au-dessus d'une bassine et le reposa. Ariane revint se camper devant L, mains sur les hanches, et le fixa intensément.

"Je vous cherchais. C'est vous qui avez la clef de la chambre. Elle est fermée, impossible à ouvrir. Alors je suis venue vous trouver mais vous étiez déjà parti... en balade dehors, à ce que je vois."

L s'était mis à grelotter. Génial. en plus, il allait tomber malade. C'était bien sa veine. Ariane le prit par le bras et le tira un peu. Il était trempé...

"Vous allez attraper froid. Venez vous réchauffer. Votre lit sera sûrement plus chaud que ces habits... mouillés."

Ariane l'attira vers la chambre et L lui tendit la clef. Elle ouvrit la porte, fit entrer le prince et la referma. Elle balaya la pièce du regard et s'arrêta soudain sur le lit. Il n'y en avait qu'un ! C'était quoi encore, ça ? Arquant un sourcil, elle se dépêcha de le séparer en deux. Elle s'adressa à L :

"Vous n'avez qu'à vous changer dans la salle de bain, moi je me charge du reste."

Elle laissa le prince de Sideïl occuper la salle de bain et Ariane refit les lits qu'elle avait déplacés chacun dans un coin de la pièce. Bon, déjà, ils avaient eu de la chance d'avoir deux lits, elle n'aurait pas apprécié de dormir par terre ou dehors avec cette température...
Ayant fini son rangement et ne voyant pas arriver L, Ariane retira ses habits, ne gardant que sa tunique. Puis elle se glissa sous les couvertures.
Elle sombra aussitôt dans un profond sommeil.

"Vous ne devriez pas fouiller dans les placards des gens que vous ne connaissez pas. Si on vous surprenait, on pourrait vous prendre pour un voleur, et comme vous désirez rester un anonyme, cela pourrait engendrer de sérieux soucis."

Des soucis ? Bas cela importait peu. Soudain, Ariane attrapa un chiffon et entreprit d'essuyer la flaque aux pieds de L. Une fois cela fini, elle reposa le chiffon et fixa L d'un air courroucé.

"Je vous cherchais. C'est vous qui avez la clef de la chambre. Elle est fermée, impossible à ouvrir. Alors je suis venue vous trouver mais vous étiez déjà parti... en balade dehors, à ce que je vois."

Ha. Un frisson parcourut L et Ariane l'ayant remarqué enchaîna.

"Vous allez attraper froid. Venez vous réchauffer. Votre lit sera sûrement plus chaud que ces habits... mouillés."

Puis elle l'attrapa par la manche et le tira jusqu'à la chambre. Une fois arrivé devant la porte, L tendit les clés d'une main grelottante à la fée. Ariane ouvrit alors la porte et quand elle eu emmené le prince dans la chambre, elle la referma. L regarda alors la piéce. Gyah ! Le jeune elfe faillit s'étouffer. Un lit, il n'y avait qu'un seul lit !? Coupant court à la réflexion profonde du prince, Ariane s'approcha du lit et tirant l'un des matelas, elle le sépara pour en former deux.
L poussa alors un soupir de soulagement et Ariane s'exclama.

"Vous n'avez qu'à vous changer dans la salle de bain, moi je me charge du reste."

L aquisca et se dirigea alors vers la salle d'eau. Là, il enleva ses habits et entreprit de se sécher. Au bout d'une dizaine de minutes le jeune elfe était réchauffé. Bon ses habits n'était pas sec, tant pis. L se rhabilla quand même et sortit de la pièce. Ariane dormait déjà, sûrement lasse d'attendre son retour. Le prince s'installa alors dans son lit et sombra à son tour dans le sommeil.

L'aube était déjà là quand L s'éveilla. L'esprit encore enbrumé, le jeune elfe sortit de son lit avec difficulté. L'obscurité de la pièce n'arrangeant rien, il faillit tomber plusieures fois mais fini par atteindre son but, la porte. Avec toute la discrétion possible, le jeune elfe se glissa hors de la chambre. Soudain, une idée lui traversa l'esprit. Est-ce que Va'la dormait encore ? Faisant une effort de réflexion, L réussit à se rappeler le numéro de la chambre de Va'la et s'y dirigea.
Une fois arrivé devant la porte, le jeune elfe tourna la poignée et ... zut fermé. Son idée attendrait alors. Soudain, il entendit un grattement derrière la porte. Tient la touffe blanche l'avait remarqué. L soupira et fini par retourner dans la chambre. Ariane dormait toujours et L s'installa alors sur la seule chaise de la pièce.
Sortant un livre, il entreprit de lire quelque chose mais il se rendit vite compte que lire dans la pénombre n'était pas chose facile. Le jeune elfe chercha alors une bougie quelquonque. Il finit par en trouver une qu'il alluma. Une douce lumiére envahie le coin de la pièce et L put enfin lire son livre.

Je me reveillai un peu avant l'aube. Siryn se leva en même temps que moi et se coucha devant la porte en attendant de pouvoir sortir.
En me levant je sentis une douleur au niveau de mon ventre. Je soulevai ma tunique et vit une griffure. Je me souvins qu'un des chiens m'avait griffé. J'observais la blessure, elle n'était pas profonde mais assez longue et sa couleur rouge laissait supposer qu'une infection se préparait. J'enlevai ma tunique ne gardant que mes sous-vêtement et me dirigeai vers la salle d'eau avec l'intention de désinfecter cette blessure. Une fois la griffure nettoyée à grande eau je me dirigeai vers mon sac et en sortis une petite boite en bois de chêne qui contenait un onguent. J'en mis une bonne couche sur ma blessure et la banda.
Siryn gratta soudainement à la porte.

-J'ai presque fini Siryn après on va manger soit patient.

Je rangeai mon onguent dans mon sac et remis mes vêtement. Je sortis également ma cape. Je pris mes affaires et sortis de la chambre accompagnée de Siryn. Je fermai la porte à clè derrière moi et descendis dans la salle commune. Le peu de clients prèsent me dévisagèrent. Je m'assis à une table et commandai un petit-déjeuner ainsi qu'un morceau de viande cru pour Siryn. J'attaquai mon repas sous les regards inquisiteurs. L et Ariane se montrèrent enfin et commandèrent leur repas.

Ariane, épuisée, dormit jusqu'aux premières lueurs de l'aube. Elle se s'éveilla quand un rayon malin se glissa jusqu'à ses yeux et l'éblouit de sa lumière blanche. Paresseusement, elle se renfonça un peu plus dans son lit bien chaud, et profita un court instant encore de cette chaleur bienvenue [shenu xD]. Enfin, elle se décida à sortir un bras de sa couverture, puis un deuxième. Ouh, il faisait plutôt froid dans la chambre, elle avait dû oublier de fermer la fenêtre... Elle jeta un coup d'oeil hors de son lit. Non. Tant pis. Se relevant doucement, elle s'étira en bâillant et... retint de justesse un cri de surprise et voyant L affalé sur une chaise, en train de lire un livre.

"Pfiou, vous m'avez fait peur, grimaça-t-elle avant de continuer avec un sourire : Vous avez bien dormi ? Je prend la salle de bain si ça ne vous dérange pas..."

Sans attendre la réponse, Ariane fila vers la salle d'eau en prenant ses vêtements au passage. Elle se laissa aller sous la douche brûlante qui chauffa sa peau glacée. Ses ailes bourdonnaient de plaisir dans son dos et elle ne sortit qu'à regret. Elle se frictionna les membres et repassa le plus rapidement possible les plusieurs couches de vêtements qui la protégeaient pour ne pas avoir à subir le froid. Lorsqu'elle ressortit enfin de la salle de bain, le prince L était toujours sur sa chaise à dévorer des yeux avec intention son livre ancien. La Fée remballa prestement ses affaires dans son sac de voyage et fit signe à l'elfe de l'accompagner en bas. Elle le laissa rangea ses propres biens, le dos appuyé contre le mur du couloir, et ferma la porte à clef quand il fut sortit de la chambre. Elle se dirigea ensuite d'un pas ferme vers les escaliers, revivifiée par la douche.
Quand ils parvinrent dans la salle principale, Va'la était déjà installée à une table, devant un bon repas. Ils firent un détour par le comptoir pour commander leur déjeuner : comme d'habitude, Ariane choisit un menu végétarien et L préféra des pâtisseries. Ils s'assirent aux côtés de l'elfe violette.
Le repas se passa sans encombres, bref, et le groupe hétéroclite se leva de table en laissant l'addition sur le comptoir. Ils remercièrent succinctement les tenanciers et quittèrent l'auberge simplement. Au passage, L trébucha sur un verre qui alla rouler jusqu'à un mur. Un gobelet, par terre ? Ariane fronça les sourcils : décidément, ce prince était né sous une étoile bien mutine...

***

Le voyage fut plutôt calme, seuls les petits aboiements de Siryn troublaient le silence de la forêt. Ils furent cependant surpris par une averse, en milieu d'après-midi, et ils s'arrêtèrent quelques temps sous un arbre conifère pour faire un pause.
Enfin, aux premières lueurs du crépuscule, le groupe parvint à la dernière branche du fleuve Bruin.

"Nous sommes tout proche de Drakistan. Si nous passons ce fleuve, nous y serons demain au zénith."

Malheureusement, ils durent se rendre à l'évidence : le cours d'eau était infranchissable. Désoeuvrés, ils entrèrent dans une auberge bondée...

~~[pfff je termine un autre jour, l'inspi est pas là, la redac' m'a achevée xD]~~
[Désolé, pas le temps de faire plus long, et encore j'ai réussi à terminer !!]

Note : les brigands sont après le fleuve, Va'la.

L lisait tranquillement, maitenant éclairé par les rayon du soleil levant. Soudain, Ariane remua dans son lit et après quelques instants, un bras sortit de sous les couvertures. L n'y prêta pas attention, occupé à lire.
La jeune fée sortit alors de son lit et sursauta en aperçevant L.

"Pfiou, vous m'avez fait peur, grimaça-t-elle avant de continuer avec un sourire : Vous avez bien dormi ? Je prend la salle de bain si ça ne vous dérange pas..."

L leva un oeil vers elle et avant qu'il ne puisse lui répondre, elle se faufila dans la salle de bain. Faire peur ? Comment ??? Sans attendre de réponse - de son cerveau ? -le jeune elfe se replongea dans son livre.
Ariane sortit de la salle d'eau au bout d'une bonne demi-heure et après avoir rangé ses affaires, elle fit signe à L d'en faire autant. Sortit à contrecœur de son livre, le prince s'exécuta sans mot dire. Une fois cela fait, il rejoint Ariane sur le palier et cette dernière ferma la porte. Les deux compagnons descendirent dans la salle commune, peu de monde s'y trouvait et L mit un certain temps à trouver Va'la. Une fois leur amie repérée, ils commandèrent leurs déjeuners et ils allèrent s'asseoir avec elle. Le repas se déroula sans encombres particulières et une fois leur faim calmée, ils payèrent leur note et s'en allèrent tranquillement. Seul un évènement vint perturber le calme anormal de cette matinée.
L marchait paisiblement quand soudain, il trébucha sur ... et bien sur un verre. Qu'est-ce qu'un verre pouvait bien faire là ?
Le jeune elfe fixa le récipient quelques instants et le balança un coup de pied. Le dit verre alla s'éclater contre un mur avoisinant dans un "blank" sonore. Maintenant, toute l’assemblée le fixait mais comme à son habitude, il n’y prêta pas attention.
Et leur éternelle marche put alors reprendre.

Pour une fois, le voyage fut calme et silencieux. Seul les jappements de Siryn venaient troubler ce silence. Cela agaçait d'ailleurs L qui chassa plusieurs fois la touffe blanche de son entourage.
Le soleil ne se montra pas de la journée et les nuages grisonnant à l'horizon devinrent très vite une averse. N’appréciant guère la pluie, le petit groupe se réfugia sous un sapin et attendit patiemment la fin de la pluie.
La nuit approchait à grands pas et seul se profilait à l'horizon, un affluent de la riviére Bruin. Aperçevant cela, Ariane s'exclama.

"Nous sommes tout proche de Drakistan. Si nous passons ce fleuve, nous y serons demain au zénith."

Enfin une bonne nouvelle !
Mais la chance est très coquine... Les diverses pluies récentes avaient fait monte le niveau de l'eau et la riviére était maitenant infranchissable.
N'ayant aucun moyen de traverser, les voyageurs s'arrêtèrent donc, épuisés et désoeuvrés, dans une auberge avoisinantes.

En sortant te l'auberge, le pied de L cogna contre un verre qui alla s'échouer contre un mur. Quel maladroit celui la !
Le voyage se deroula étrangement bien je commencais par trouver ça suspect avant de me detendre. Siryn s'amusait avec des feuilles puis il renifla une piste et partit à la chasse. En fin de journée nous arrivâmes devant le fleuve Bruin.

-Nous sommes tout proche de Drakistan. Si nous passons ce fleuve, nous y serons demain au zénith.

Cette phrase venant d'Ariane me soulagea. Mais nous dûmes nous rendre à l'évidence. Nous ne pouvions traverser ce fleuce en crue en raison de la pluie et de la neige de ces dernières semaines. Même le pont était impraticable. Nous rentrâmes donc dans une auberge bondée en cherchant une soltion à ce problème pour le moins...gênant. Soudain un jeune elfe entra dans l'auberge et observa toute la salle avant d'avancer directement vers nous. Sa façon de marcher m'inquiétait. Peu de gens marchait avec autant d'assurance et le fait qui soit armé m'inquiétait bien plus. Je reculai légérement mas chaise et me prèparait à parer un coup en cas de problème. Le jeune elfe s'arreta à notre hauteur.

-Vous désirez ?

Alec entra dans l'auberge au bord du fleuve, il observa les client pour vérifier que le prince L n'était pas car ils étaient a pied, il pouvait donc l'avoir rattrapé. C'est alors qu'il les vit, de se qu'il savait le prince voyageait avec une elfe et une fée, c'était eux. Il s'avança d'une démarche assuré vers leur table. Alec avait remarqué les très léger mouvement de l'elfe violet et il ne fit donc aucun geste brusque pouvant attisé son regard méfient. L'elfe violet demanda alors :

-Vous désirez ?*

Alec regarda tout autour de lui pour savoir si ils étaient écouté.

-Bonjour je m'appelle Alec Kelter je suis protecteur a la solde du roi Amras, il m'a envoyer porté mon aide a votre quête. J'ai d'ailleurs une missive pour le prince.

Alec tendit alors un rouleau de papier au prince qui le pris sans mot dire.

L'auberge était plutôt remplie mais le petit groupe réussit facilement à se faufiler jusqu'à une table vide. Une fois assit, L tenta de s'occuper en observant les diverses personnes qui l'entouraient.
Des commerçants de toutes sortes marchandaient leurs produits au plus offrant, des voyageurs éreintés se reposaient devant un repas, de simples ivrognes de passage vidaient des bouteilles... Mais un individu retint son regard. Un voyageur assez grand et mince, les cheveux blancs. Il semblait assez fatigué mais très déterminé. Le point le plus notable était qu'il portait des armes, chose assez rare dans une simple auberge, sauf pour Va'la évidemment. Soudain, le voyageur qui les fixait depuis déjà un bon moment s'approcha. Va'la qui l'avait elle aussi remarqué se préparait à parer la moindre attaque. Il s'approcha quand, arrivé à leur hauteur, l'elfe violette répliqua d'un ton sec.

- Vous désirez ?

L'étranger jeta un bref coup d'oeil autour de lui et répondit simplement.

-Bonjour je m'appelle Alec Kelter je suis protecteur à la solde du roi Amras, il m'a envoyé porter mon aide à votre quête. J'ai d'ailleurs une missive pour le prince.

L soupira intérieurement. C'était bien le genre d'Amras de s'inquiéter pour un rien. Certes, sa visite à Drakistan pouvait se révéler dangereuse mais un deuxième protecteur ne s'imposait aucunement. Enfin, Va'la aurait quelqu'un pour s'entraîner. Alec tendit alors un parchemin enroulé au jeune elfe. Ce dernier le saisit, toujours aussi impassible. Une fois le parchemin terminé, L le posa sur la table et réfléchit quelques instants. Puis, sa voix résonna dans la salle bondée, d'un ton calme et posé.

- Bon, vous avez des questions ?

Rien de tel q'une question saugrenue posé au mauvais moment pour entamer une relation amicale. L savait pertinemment que tous se posaient des questions mais se confondre en explication ne servirait à rien et puis, il n'avait guère envie de révéler le motif de sa visite à Drakistan. Mais il savait aussi que, partit ainsi, le sujet serait abordé tôt ou tard. Enfin, le plus tard serait le mieux.
Au moins, cette question aurait le mérite de déstabiliser certes peu mais tout de même le nouveau protecteur. Car même s'il venait de la part d'Amras, il ne devait pas être habitué au caractère étrange du prince. Et au vu du visage de ses compagnes, elles aussi avaient du trouver la question étrange.
Un silence - si l'on puis dire - s'était installé à leur table et les quatre personnes se regardaient sans mot dire.

[Hum... Alec, tu m'as volé ma couleur de parole xD]

L'auberge était bondée. Partout, des voyageurs - des coursiers surtout - s'énervaient de ne pouvoir traverser le fleuve et de prendre ainsi du retard sur leur travail, des commerçants en profitaient pour vendre leurs marchandises aux plus offrants, des ivrognes s'entêtaient dans leurs délires éthyliques, les serveuses passaient entre les tables en évitant les clients trop bourrus. L'ambiance semblait vraiment à l'énervement et à la dissipation.
Toutefois, le groupe réussit à trouver une très petite table dans un coin et attendit que quelqu'un passe à proximité d'eux pour commander. Les brouhaha était inexprimable et la foule incroyable. Pourtant, dans cette expectative ennuyée, un autre personnage entra dans la grande salle et la balaya du regard. Rien d'extraordinaire en soit, mais cet homme à la chevelure lactescente et ébouriffée avait la démarche d'un guerrier, ses nombreuses armes en témoignaient. En outre, il semblait à la recherche de quelqu'un. Enfin, une lueur s'éclaira dans ses yeux et il s'approcha de la tablée. Va'la se tendit sur son siège, prête à sortir ses armes si l'étranger tentait quoi que ce soit de menaçant, mais il n'en fit rien et sembla plutôt pensif.

"Vous désirez ?"

Le ton de l'elfe violette était sec et tranchant. L'inconnu jeta des regards à la dérobée autour de lui, puis il se reconcentra sur les voyageurs, et plus particulièrement sur L qu'il fixa intensément et avec respect.

"Bonjour je m'appelle Alec Kelter je suis protecteur à la solde du roi Amras, il m'a envoyé porter mon aide à votre quête. J'ai d'ailleurs une missive pour le prince."

Le prince de Sideïl afficha un air ennuyé face à cette marque d'affection et d'inquiétude de la part de son père. Va'la resta impassible, mais on pouvait sentir son agacement devant un tel manque de confiance. Et surtout de devoir se trimballer avec un autre protecteur. Un rival.
Ariane étudia attentivement la situation sans savoir vraiment quoi faire. Ces affaires de famille ne la concernaient pas. Ni les histoires de protecteurs. Elle, elle accompagnait seulement un personnage royal à Drakistan, rien de plus. Pourtant, la Fée sentait que cette aventure n'allait pas s'arrêter ici, et que les ennuis allaient arriver prochainement.
Alec Kelter tendit un parchemin à L qui l'ouvrit et le lut consciencieusement. Puis il posa la lettre, toujours stoïque, et réfléchit un instant avant de demander d'une voix neutre :

"Bon, vous avez des questions ?"

Il regarda les trois autres silencieux chacun leur tour. Comment ça, si ils avaient des questions ? Quelles questions voulaient-ils lui poser ?
Pour Ariane, c'était son métier de se poser les bonnes questions, mais là, vraiment, elle ne voyait pas. Où le prince voulait-il en venir ? Elle se tortura les méninges pour comprendre.
Un prince voyageant anonymement vers Drakistan, en empruntant les petites routes, avec pour seule protection une elfe violette femme, dans le seul et unique but de consulter la bibliothèque de la capitale... Était-il possible que les deux elfes se soient perdus exprès ? Était-ce le véritable but de cette expédition ? Quel intrigue et quelles informations capitales qu'elle aurait manquées étaient donc en jeu ?
Ou alors elle se faisait des idées. Ou alors toute cette histoire de roi et de protecteurs était un coup monté. Contre qui ? Elle ? Ariane n'y croyait qu'à moitié. Enfin, l'esprit des elfes était si tortueux...
Comme personne ne semblait répondre, elle interrogea, sceptique :

"Quelles questions voulez-vous que l'on vous pose ? Votre père s'inquiète et vous envoie un second protecteur... Normal, non ?"

Ariane hésita un instant puis se lança :

"A part si cette missive contient des renseignements nouveaux dont nous n'avons pas connaissance ?..."

La Fée laissa sa phrase en suspens pour donner de l'ampleur à ses paroles. Quelque chose ne tournait pas rond ici et elle voulait savoir quoi. Enfin, elle se tourna vers Alec Kelter et se présenta, le visage toujours fermé :

"Ariane Eledhwen, Fée diplomatique du Village de la Rivière."

~~[Désolée, mais on n'a pas arrêté de me déranger, j'essaye de finir ça vite !!]~~
[C'est bon Wink

]

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